Je prône depuis maintenant plusieurs années la pratique du yoga et du bien-être au quotidien. J’ai envie de te partager, comment concrètement, le mode de vie du Hatha yoga (car c’est beaucoup plus que l’exécution des postures), a transformé positivement ma maternité.
Durant ma grossesse
Durant ma grossesse, la pratique du yoga occupait une grande place dans ma vie, car j’étais en formation et en voie de devenir professeur. J’ai pratiqué les postures jusqu’au moment où la gynécologue m’a fortement recommandé d’être alitée (à 32,2 semaines de grossesse).
La pratique de la méditation m’a permis d’augmenter ma facilité à m’intérioriser et à développer le témoin en moi. J’ai appris à pouvoir prendre un pas de recul, dans des situations qui devenaient trop émotives, ou chaotiques pour moi. Par le fait même, elle m’a permis de ralentir, tout simplement.
Les nombreuses techniques de respiration que j’ai apprises m’ont permis de réduire l’anxiété et le stress que je pouvais ressentir dans mon quotidien. Le fait de respirer plus en profondeur a permis à mon corps et mon esprit de se détendre.
Pratiquer les postures adaptées à ma grossesse m’a aidé à rester active physiquement, tout en amenant la douceur dont mon corps avait besoin. Certaines postures comme celle de l’arbre avec les bras élevés vers le ciel, par exemple, me permettait de créer de l’espace dans le haut de mon corps (et contrer le fait que mes organes étaient de plus en plus comprimés, plus bébé prenait de l’espace dans mon ventre). Le papillon favorisait l’ouverture de mes hanches et de mon bassin d’une façon très détendue. Une de mes postures préférées (et même encore à ce jour), la posture de l’enfant, me permettait de soulager le bas de mon dos, d’allonger ma colonne vertébrale, d’atteindre une profonde détente et un sentiment d’intériorisation et de sécurité.
Lorsque je devais rester longtemps assise, mon meilleur allié a été le ballon! Avec le ballon, je savais que j’avais une bonne posture assise (jambes à 90 degrés, dos droit et pieds bien à plat au sol), qu’elle favorisait le positionnement de mon bébé, grâce aux mouvements et à la gravité. J’aimais également pouvoir y bouger mon bassin et ressentir le doux massage qui se créait au bas de mon dos et même au niveau de mon périnée.
Lors de mon enfantement
Malgré un accouchement précipité et inattendu (à 32,3 semaines de grossesse), j’étais relativement zen, dans les circonstances. J’ai découvert en moi une façon de m’intérioriser, qui m’était jusqu’à ce moment-là inconnue et qui me permettait d’atteindre un état presque méditatif, entre chacune de mes contractions. C’est comme si je récoltais tous les fruits de mes efforts, des mois précédents! J’arrivais à atteindre un sentiment de bien-être et faire le plein de puissance, pour pousser lors de la prochaine contraction. Encore à ce jour, j’en conserve un merveilleux souvenir!
La gynécologue, qui était présente, a même tamisé les lumières et a demandé au personnel présent près de la chambre de parler moins fort, lorsqu’elle a vu que j’avais la volonté d’enfanter dans un environnement calme.
La flexibilité physique que j’ai pu conserver durant ma grossesse, grâce à la pratique des postures adaptées, m’a permis de me sentir plus mobile dans mes mouvements et dans ma façon de me placer pour expulser bébé.
Je suis aujourd’hui convaincue que malgré le fait que j’avais peu de connaissance en périnatalité, mon expérience d’enfantement a été positive grâce aux techniques que j’ai pratiqué durant ma grossesse!
En postnatal
Ce n’est plus un secret pour personne, j’ai trouvé mon postnatal très difficile et ce, durant très longtemps (un peu plus de deux ans). Premièrement, dû au fait que ma fille a été amenée rapidement en néonatalogie, suite à sa naissance (donc pas de peau à peau, ni de proximité avec elle durant plusieurs heures). Également, car elle a été hospitalisée durant 51 jours (j’étais terrifiée et en mode survie) et finalement, car lorsque nous sommes sortis de l’hôpital, la pandémie a débutée (donc je n’ai pas eu d’aide du tout à la maison).
Je ne peux pas dire que j’ai pris soin de moi mentalement, ni physiquement lors des premières semaines. Par contre, je me souviens à quelques reprises, avoir pratiqué différentes respirations, lorsque j’étais auprès de ma fille, durant nos longues journées ou j’étais majoritairement soit en peau à peau avec elle, ou soit à tirer mon lait.
Faire le OM, discrètement, venait également m’apaiser, lorsque les machines bipaient trop à mon goût. Parfois, j’écoutais également de la musique pour me relaxer, dont la chanson Mer de tranquillité de Karen St-Laurent, qui était et est encore aujourd’hui pour moi, un baume sur mon cœur.
Aussi, lorsque je me levais le matin, avant de me rendre à l’hôpital, le fait de m’asseoir sur mon tapis m’apportait un peu de réconfort, malgré l’épreuve que nous vivions à ce moment-là. C’était comme si je retrouvais mes repères un et « semblant » de vie « normale ».
Dans les mois qui ont suivi, j’avais de très gros maux de cou, d’épaules et de dos. Les échauffements et les postures m’ont permis de pouvoir soulager mes douleurs et de prendre un temps pour relaxer et me détendre.
À chacune sa pratique!
Peu importe ta pratique, je tiens ici à te mentionner qu’elle t’appartient. Qu’il y a autant de façon de pratiquer le yoga, qu’il y a d’humain sur cette terre. Le yoga s’adapte à chacune d’entre-nous, selon nos besoins, nos désirs et nos limitations du moment. C’est pourquoi, il est d’une évidence pour moi, que sa pratique quotidienne apporte de grands bénéfices dans notre vie de maman.
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Ton accompagnante
Annik Xx